Les moutons à nez noir

«Lorsque les pâturages de Zermatt sont bien verts, que la luxuriante flore alpine déploie ses plus belles couleurs et que mes moutons à la longue laine blanchie par un orage d’été paissent tranquillement devant les sommets enneigés, je suis comblé de joie. Pour moi un sentiment de chez soi.» Les yeux de Paul Julen scintillent de bonheur.

Enthousiaste, il relate les plus beaux moments de sa carrière de berger. Il faut dire que les animaux qui font partie de sa passion sont vraiment particuliers. Des cornes en spirale, une longue toison blanche, des taches noires sur les jambes sans oublier leur tête noire.

Faire des câlins aux moutons : En hiver, entre mi-décembre et mi-avril, nous proposons des visites guidées de la bergerie les mercredis. En juillet et en août, on peut les rencontrer en plein air au Gornergrat. Entre la visite de la bergerie et le "Meet the sheep", les animaux sont exclusivement accessibles aux clients de notre hôtel, mais pas aux clients externes.

Le plus grand éleveur mondial de belles à nez noir

En 1972, lorsque Paul Julen et son frère ont acheté huit moutons traditionnels du Valais à nez noir, il ne se doutait pas que cela allait changer sa vie.

Tradition Julen Familie

Ni l'un ni l'autre n'avaient la moindre idée des moutons. En commençant ensemble, ils ont dû tout apprendre à partir de zéro. Aujourd'hui, avec 300 animaux, Paul Julen est le premier éleveur mondial de ce type de mouton. Mais "je ne m'intéresse pas seulement à l'élevage. Grâce à ces moutons, nos hôtes peuvent apprendre beaucoup de choses sur la culture et la vie dans les montagnes".

Chaque année, la famille Julen traite 100 peaux d'agneau, dont certaines sont utilisées pour offrir aux clients des sièges moelleux dans les restaurants, et d'autres sont vendues comme souvenirs de vacances très appréciés. Ils traitent également les 1 200 kg de laine que les moutons donnent chaque année. C'est la première année que la laine est transformée en couvertures chaudes pour les clients. Heureusement, il y a toujours un mouton noir dans le troupeau, ce qui nous permet d'utiliser notre propre laine pour broder le logo "Tradition Julen" sur les couvertures", explique Paul-Marc, le fils. Il a lui aussi succombé au charme des nez noirs et apprécie de trouver le temps d'aller voir les animaux avec ses garçons Jarno et Rajan.

Schafe 12
Schafe 3
Schafe 10
Schafe 8

The sheep spend the winter months in a barn on the edge of the village. This provides the opportunity for the Julen family to bring their animals even closer to their guests. Since December 2013 it’s been possible to visit the sheep barn with either Paul or Paul-Marc, who know many interesting facts and stories about the black noses and traditional farming in the area. Guests are then invited to enjoy a good glass of wine with cheese and meat from the Julens’ own production.

The meat of the black-nosed sheep is a special treat and the taste often appeals even to those guests who otherwise do not eat lamb. “This is partly because at this altitude the animals are grazing on the best wild herbs.” says Paul Julen. About 180 lambs and 30 ewes are slaughtered annually. This however cannot meet the needs of their restaurants. The demand for lamb specialties is large and the excellent quality of the meat is famous far beyond the country’s borders. Therefore they also buy additional lambs from other shepherd colleagues.

Even though it’s always hard for Paul Julen to see his animals off on their way to the slaughterhouse – this is also a part of the cycle. And when, during “Lämmli time” every year around 200 young animals are romping around the fields, the circle closes again.

“The fact that I can combine my work as host with the passion for my sheep, is a gift. If I were only working  with the animals, I would feel I was missing something. Just as if I would only work among people, I would feel the same.” Good that Paul Julen does not  have to choose just one. Because it’s the same the other way around: he would be sorely missed by his sheep, as well as by his guests.